Laissez moi vous conter l’histoire tragique et peu commune d’un groupe et d’un album qui aura mis 36 ans avant de paraître.
NECROMANDUS et son album : « Orexis of Death ».
Ça commence en 1968 avec le split de 2 groupes : JUG et HEAVEN.
Baz DUNNERY, et Bill BRANCH (JUG) vont rejoindre Dennis MC CARTEN et Frank HALL (HEAVEN) pour former NECROMANDUS.
HEAVEN était supporté par le groupe EARTH, qui plus tard va se renommer BLACK SABBATH. Celui-ci va rencontrer un énorme succès. Les 2 formations vont lier amitié et Tony IOMMI va prendre le groupe sous son aile en créant TRAMP AGENCY afin d’en devenir le producteur et manager. Il s’occupera aussi des débuts de JUDAS PRIEST.
En 1972, ils tournent sur les clubs de Birmingham et sont comparés à un second SABBATH.
Par la suite, ils rentrent au Zella Studios afin d’enregistrer un premier single « Judy Green Rocket » sous le regard de Tony IOMMI qui le produit.
En 1973, commencent les choses sérieuses pour leur premier album. Ils s’établissent au Morgan’s Studio de Londres avec à nouveau IOMMI derrière la console ainsi que sur quelques titres sur lesquels il pose des accords de guitares.
La maison de disques VERTIGO est choisie pour distribuer le disque et le promouvoir.
Après avoir terminé le travail en studio, ils partent faire la première partie de BLACK SABBATH en Grande Bretagne. Leur performance au Casino de Blackpool sera enregistrée.
Après cette tournée, les choses se gâtent car BLACK SABBATH part aux Etats Unis recueillir les faveurs du public et accéder à ce marché.
L’album enregistré va rester tel quel. IOMMI n’étant plus là, plus rien ne se passera et il ne va plus s’occuper d’eux.
Baz DUNNERY va quitter le groupe et emporter avec lui une partie du son qui fait la particularité de NECROMANDUS.
La formation se sépare définitivement.
Ozzy Osbourne, pour son premier album solo « Blizzard of Oz », souhaitera les intégrer au projet. Mais cela ne sera fera pas.
« Orexis of Death » est un vrai trésor perdu du HARD ROCK Progressif Underground Britannique. Cet album était en avance sur l’époque grâce au jeu de guitare de Baz DUNNERY influencé par le Jazz.
C’est en 2010 que sortira l’album sur le label RISE ABOVE.
A son écoute, on se dit qu’il est dommage qu’il est été oublié tout ce temps.