En 1968, après l’échec de « Her Satanic Majesties Request », les ROLLING STONES doivent taper un grand coup pour être à nouveau considérés comme le « meilleur groupe de Rock au monde ».
Ils ont du mal a encaisser l’accusation de « suiveur des BEATLES » et leur collaboration avec Brian JONES bat de l’aile.
Ils vont préparer le terrain du nouvel album avec la sortie, en mai 68, d’un single : « Jumpin’ Jack Flash », futur grand classique.
La voie est ouverte pour « Beggars Banquet ».
Mais avec les STONES rien n’est simple, un problème avec la pochette va retarder la sortie du disque de 3 mois.
DECCA (distributeur Europe) et LONDON (distributeur Amérique) ne souhaite pas voir des toilettes publiques avec des graffitis sur le futur disque.
JAGGER et RICHARDS ne veulent rien lâcher mais finiront par abdiquer.
Il faudra attendre 16 ans pour qu’enfin apparaisse la photo originale.
Mais le plus important est le contenu de l’album, les STONES sont revenus aux racines du Blues où la guitare est reine.
Le nouveau son stonien s’entend avec « Sympathy for the Devil » (diffusé cette semaine sur www.radioalligator.com), rythme tribal, texte inspiré par Mikhail BOULGAKOV (Le Maître et Marguerite) et RICHARDS qui lâche, subtilement, les chevaux sur la fin.
« Street Fighting Man » sort des paroles fortes sur un rythme martial. Encore un futur sommet musical.
Le retour au Blues se confirme avec « Stray Cats Blues » et « Parachute Woman ».
L’harmonica se fait entendre sur le country « Dear Doctor ».
Ce disque fait preuve d’une ambiance fiévreuse où se conjugue l’énergie, l’agressivité, le sexe et la folie d’un groupe.
Cet album sera leur l’apogée, un témoignage d’une époque, un air du temps qu’il est bon de respirer.