Emily Jane White – They Moved in Shadow All Together
Après de nombreuses années à écumer les bacs de disquaires et les salles de concert, on pense tout connaitre sur tout dans le monde de la musique: qui fait quoi, qui couche avec qui et sur quelle guitare BB KIng jouait mais heureusement on ne finit jamais d’être agréablement surpris et de découvrir des artistes exceptionnels.
Un exemple ? Soyons honnêtes , qui parmi vous connaissait avant cette chronique Emily Jane White ? C’est bien ce que je pensais, pas grand monde et pour être franc, j’avoue être moi aussi complétement passé à côté de cette artiste qui a pourtant déjà réalisé quatre albums avant de nous proposer celui-ci.
Comme il n’est jamais trop tard pour bien faire, penchons nous donc sur l’ouvrage : « They Moved in Shadow All Together » (titre tiré du second roman de Cormac Mc Carthy, Outer Dark…un peu de culture ne fait pas de mal ) est donc le cinquième album de notre californienne qui vous envoute littéralement par son chant aérien et sombre à la fois et une écriture concise et engagée.
Des textes qui abordent des sujets graves tels que les dérives policières aux US ou encore les violences faites aux femmes.
Musicalement c’est une pop folk sobre et hypnotique avec l’emploi de beaucoup d’instruments acoustiques tels que le violoncelle mais là c’est elle qui en parle le mieux :
« Le violoncelle est l’instrument à corde qui pourrait me définir le plus précisément. Sa résonance dresse à merveille tristesse et mélancolie. Il est le voile, le brouillard tout en étant la lumière qui guide, les percussions s’apparentent davantage au cœur et au sang ».