Après 2 formidables albums, « Are You Experienced ? » et « Axis : Bold as Love », Jimi HENDRIX va enregistrer le disque ultime, définitif, le double « Electric Ladyland ».
Son manager, Chas CHANDLER (ex THE ANIMALS), ayant démissionné parce que ne supportant plus les désirs du virtuose, HENDRIX va pouvoir démultiplier son talent. Il s’éloigne peu à peu de Mitch MITCHELL et de Noel REDDING.
Il va aller encore plus loin dans sa folie créatrice. 16 titres, 76 minutes pour un enchantement sonore et un déferlement de mélodies imparables.
Le sublime débute instantanément avec des compos comme « And the Gods Made Love », « Have you Ever Been (to Electric Ladyland) » ou encore « Crosstown Traffic », seul titre a ressembler aux précédents albums.
« Voodoo Chile » arrive, la légende veut que REDDING, parti trop tôt du studio, n’aurait pas joué dessus et que c’est Jack CASADY du JEFFERSON AIRPLANE qui tient la basse avec le renfort de Steve WINWOOD de TRAFFIC pour les claviers.
Les titres s’enchaînent, « Little Miss Strange », « Gypsy Eyes », « Come on (Let the Good Time Roll) ».
Du beau monde participe, Al KOOPER joue du piano sur « Long Hot Summer Night », Buddy MILES sur « Rainy Day, Dream Away » et Dave MASON sur « Crosstown Traffic » et « All Along the Watchtower » à la guitare acoustique.
Cette reprise de Bob DYLAN, dont HENDRIX était fan, est tout simplement exceptionnelle. Les solos et les riffs sont absolument parfaits. Comme s’il l’avait lui-même écrit.
Arrive le terme de cet épique disque, « Voodoo Child (Slight Returns) ». Jimi se lâche, la démonstration de technique et de puissance n’a, à mon avis, jamais été égalée depuis. Il fait chanter sa guitare, la place lui appartient.
Le titre majeur, l’ultime.
Jimi HENDRIX s’est livré sur « Electric Ladyland », il a atteint son nirvana, il a pu faire le disque qu’il voulait, le chef d’œuvre absolu.